☠ La tête de mort ou vanité
La tête de mort ou vanité
Quelle est son histoire ?
La tête de mort, appelé aussi vanité, invite à méditer sur le genre humain soumis à la fuite du temps, à la vacuité des passions et activités humaines, un message spirituel. Le message est de méditer sur la nature passagère et vaine (d’où vanité) de la vie humaine, l’inutilité des plaisirs du monde face à la mort qui guette. Elle symbolise l’écoulement du temps, la vie après la mort.
Son origine remonte dès l’antiquité, chez les celtes, les mayas, où encore aux Indes, symbole d’un certain mysticisme. Puis, elle devient un symbole militaire au moyen-âge, utilisé par les armées. Dessinée sur les drapeaux flottants des bateaux pour marquer la peur et effrayer les occupants des bateaux bientôt attaqués par les pirates. En effet, la tête de mort était utilisé aussi comme symbole pour prévoir toute victoire sans craindre sa propre mort ou celle d’autrui pour vaincre l’ennemi. C’est donc un symbole de combat fort et durable dans le monde entier depuis des millénaires. On pourrait dire à la vie, à la mort !
On la retrouve aussi dessinée sur les bouteilles de produits toxiques, pour marquer le danger. La tête de mort a toujours incarné des valeurs de rébellion, de refus de l’ordre établi, de contestation.
Un fête lui est-elle dédiée ?
A cuba au Mexique, la tête de mort est honorée par une fête joyeuse pour les défunts, c’est la « Calavera« . Les femmes mexicaines ont pour tradition de se maquiller en tête de mort colorée et festive. Cette fête a pour but de rassembler les gens autour d’une fatalité commune qu’est la mort, dans une ambiance festive. On peut trouver des têtes de mort ornées de sombrero, de joyaux ou de plumes, des crânes en sucre ou en chocolat. On les crée, c’est un travail de mémoire qu’on offre au défunt, car on fait une calavera pour un mort, c’est consacrer du temps pour façonner un objet à son image ou à son nom. Ensuite, on se réunit en famille pour aller manger sur les tombes des proches. Ce jour étant une célébration à la fois des morts et de la vie.
Quelle place a-t-elle dans l’art ?
Comme on l’a vu, elle est non seulement présente dans la religion, l’armée. Mais aussi on la retrouve dans d‘autres domaines tel que l’art, la mode, la musique ou encore le tatouage et le milieu des motards, notamment les bikers.
Inspirante et abondante dans les peintures religieuses, dans des natures mortes, des gravures ou encore des sculptures.
Dans la mode également, en forme de sac ou encore aux yeux rouges et strass sur tee-shirts, chaussures, en bijoux. Elle ne cesse d’être réenchantée ! Elle est devenu tendance et glamour.
Démocratisée dans le milieu des rockeurs et hard-rock dans les années 1950, par l’utilisation de ce symbole sur scène, dans leurs tenues, leurs accessoires et sur leurs pochettes d’albums. Elle fait partie d’un esthétisme rock et gothique.
On la retrouve aussi en tatouage, comme signe d’acceptation à la mort, se préparant ainsi à celle-ci. On la retrouve très souvent chez les motards car cet emblème est lié à leur goût du risque et du danger, en ayant pour philosophie de vivre au maximum jusqu’à ce que la mort vienne les chercher. Se tatouer une tête de mort ou en porter une sur ses vêtements et accessoires s’apparente même à une sorte de talisman qui les protégerait de la mort. Les bikers, amour des motos de « style américain », revendiquent ainsi leur liberté, leur non conformisme et leur violence si nécessaire.
Le temps et la mort est un sujet traité maintes et maintes fois par de nombreux artistes. On retrouve à travers cette volonté de capter l’insaisissable. Dire à l’homme : « Souviens-toi que tu vas mourir« .