☸ L’attrape-rêves se popularise dans les années 60
L’attrape-rêves ou capteur de rêves est une pièce artisanale, perpétuant une légende amérindienne.
D’où vient-il ?
Il provient du peuple indien, plus précisément des amérindiens, de la tribu de ojibwas. Ils sont originaires d’Amérique du Nord, des états du Wisconsin, Minnesota et surtout de l’Ontario, état du Canada. Pendant le mouvement panindien des années 60 à 70, l’attrape-rêves a été adopté par les indigènes d’Amérique du Nord de différentes populations et ont même été considérés comme un symbole d’identification culturelle. Ils ont commencés à populariser cet objet confectionné à la main pour les vendre aux touristes dans leurs réserves. Ce sont de beaux hommages artisanaux qui font partie de leur culture et de leurs traditions.
De quoi se compose-t-il ?
Il est composé d’un cerceau qui représente le voyage, le soleil. On tisse la toile tout autour qui empêche les mauvais rêves et cauchemars de passer. On laisse un trou au centre où s’engouffre les bons rêves. Puis, on attache des plumes de plusieurs longueurs qui font glisser les bons rêves au dessus de nos têtes. Car selon la croyance populaire, l’attrape-rêves empêche les mauvais rêves d’envahir le sommeil de son détenteur. Agissant comme un filtre, il capte les songes envoyés par les esprits, conserve les belles images de la nuit et brûle les mauvaises visions aux premières lueurs du jour.
Connaissez-vous sa jolie histoire ?
« Il y a bien longtemps, lorsque le monde était encore jeune, dans un village autochtone, un Amérindien dormait avec ses frères et ses sœurs dans leur grande maison. Un jour, l’homme partit à la chasse pour aller chercher le repas pour les prochaines lunes. Il partit loin, afin de trouver un élan s’abreuvant d’eau de source pure coulant de la montagne. L’homme traversa rivières et fleuves avec courage et détermination, sans apercevoir de chevreuils, ni d’élans dans les environs. Il décida alors de partir vers une montagne, songeant que le repas allait bientôt être servi. En chemin, il aperçut une grotte immense dans laquelle pouvait se trouver n’importe quelle bête. Et, il y entra en y projetant tous ses espoirs.
Dans la grotte, l’élan était absent. A la place un esprit malveillant s’y trouvait. L’homme se sentit mal, certainement une sombre présence dans ces profondeurs. C’est alors qu’une bête surgit. Des yeux couleur de sang, un poil noir comme la nuit, un museau retroussé et des crocs prêts à mordre la chair. L’homme sursauta et s’enfuit, paniqué, abandonnant son arc derrière lui, avec une minuscule lueur d’espoir de rester en vie.
De retour au village, l’homme avait les bras vides. Pas de nourriture, ni d’armes pour chasser d’autres bêtes. Et il était terrorisé à l’idée de retourner à la chasse. Le soir-même, il n’arriva pas à trouver le sommeil. Dès qu’il s’endormait, il voyait encore ces deux yeux couleur de sang le fixer et la bête au poil noir prête à le dévorer.
Le soir suivant, il essaya à nouveau de dormir, mais sans résultat. Nuit après nuit, lunes après lunes, l’homme ne pouvait plus dormir sereinement. L’esprit de la bête aux yeux de sang le hantait. Plusieurs soleils passaient et rien ne changeait. Une nuit, l’homme se leva après un cauchemar. Il sortit du village et partit vers la forêt. Mais, exténué, il s’endormit sur le sol couvert de branchages.
Le lendemain à l’aube, l’homme se réveilla impressionné, il n’avait fait aucun cauchemar. Il leva les yeux et aperçut une toile d’araignée où perlait la rosée du matin. L’homme s’endormit toujours près de la toile qui, au matin, s’illuminait des rayons du soleil. Puis, il raconta cette histoire à son peuple, qui adopta cette technique. »