❅ Parlons émaux les 6 méthodes
Les émaux en 6 méthodes
De quand date son apparition ?
La découverte de l’émail est attribuée aux babyloniens, en Mésopotamie (l’actuel Irak) vers le IIe siècles av. J.-C.. En France, l’apparition des premiers émaux remonte à l’époque gallo-romaine (IIe et IIIe siècles), il s’agit en général de fibules circulaires ou de petites broches zoo-morphiques.
Depuis les origines, les émailleurs ont rivalisé d’astuce pour faire des émaux toujours plus beaux avec des moyens très simples. Ils fabriquaient eux-mêmes leurs instruments et leur four, et n’avaient que le bois et le charbon pour les cuissons. La fabrication de l’émail était très empirique. Mais ces artistes ont toujours su utiliser les quelques matériaux qu’ils avaient à leur disposition pour faire des chefs-d’œuvre.
A part Limoges où, au XIIIe siècle, une production quasi industrielle a vu le jour, s’est répandue dans toute l’Europe et a nécessité de grands ateliers, les émailleurs travaillent en petits ateliers dans les abbayes du haut Moyen Age ou en ateliers familiaux à la Renaissance, souvent groupés en une région, chacun menant son ouvrage jusqu’au bout, analysant continuellement le résultat obtenu par rapport à l’action menée, afin de faire des progrès constants et d’obtenir ce que l’on voulait.
A notre époque, nous avons à notre disposition, un matériel très perfectionné et des matériaux fiables qui évitent beaucoup de déboires et de tâtonnements.
De quoi est constitué l’émail ?
La composition de l’émail est un mélange de silice, d’oxyde de plomb, de carbonate, de borax, de potasse et de soude. Par une fusion à haute température de ces différents composants, on obtient, après broyage, une poudre incolore appelée « fondant », qui par sa nature transparent et incolore, s’apparente davantage au cristal qu’au verre. Il est aussi l’élément de base de la fabrication des autres émaux qui peuvent être transparents, opalescents, opaques suivant la proportion dans leur composition des oxydes qui les opacifient.
Donc, on colore ce « fondant » par addition de différents oxydes métalliques qui chacun suivant leur proportion en oxygène, donnent différentes teintes. Exemple : les oxydes de fer donnent des jaunes, des verts, et des bruns. Les oxydes de cuivre donnent des bleus, des verts, des rouges… etc. Tous les oxydes peuvent être mélangés entre eux en différentes proportions pour obtenir des nuances variées. Ensuite, ce mélange est déposé sur un support de métal.
Sur quel métal est coulé l’émail ?
L’or, l’argent, le bronze, le cuivre, le fer et l’acier peuvent constituer le support de toute pièce émaillée. L’art de l’émailleur consiste à fixer la poudre d’émail sur son support métallique par de courtes cuissons successives allant au four de 525° C à 1500 degrés. Elle adhère au support grâce à un traitement thermique. En règle générale, il faut émailler un métal pur, les alliages ne sont pas toujours homogènes et ont toujours un point de fusion inférieur à leurs composants. L’émail a pour rôle de donner un aspect plus esthétique et de rendre les métaux plus solides et durables en les protégeant des corrosions et en les imperméabilisant.
Comment pose-t-on l’émail ?
Pour poser et lisser l’émail, il faut une ou deux spatules de taille moyenne, l’une des extrémités sera arrondie et l’autre droite. On aura besoin également d’un couteau à palette à lame droite, d’un couteau à palette à lame truelle. Les émaux peuvent aussi se répartir à l’aide d’un tamis. On peut aussi émailler au pinceau à poils fins.
En finition, Il existe 6 grandes méthodes d’émaillage, l’émail cloisonné par de petites cloisons de métal entre chaque couleur, ou bien, le champlevé gravé à l’aide d’un burin de petites cuvettes qui recevront l’émail et ainsi donner du relief . L’émail en ronde bosse, posé sur une surface humide et collé par une colle organique. L‘émaillage à bas-reliefs qui consiste à graver la surface du métal. Il y a aussi l’émail peint mélange d’émail en poudre et d’huile et l’émail plique à jour qui permet à la lumière de passer à travers l’émail.